L'EPICERIE SANSOUCY - T.1 : LES P'TITS BONHEURS - Richard Gougeon

Montréal, 1935. Dans le quartier ouvrier de Maisonneuve, la pauvreté règne et le chômage est le pain quotidien des miséreux. La famille nombreuse de Théodore Sansoucy s'entasse dans un logement au-dessus de son épicerie-boucherie avec les soeurs de sa femme Emilienne.

Irène, l'aînée, est la vieille fille sage de la maisonnée. Léandre, forte tête, et Marcel, étudiant peu talentueux, entretiennent des relations tendues avec leur patron de père. Edouard, quant à lui, rêve de se marier avec la fille du notaire chez qui il fait son apprentissage de clerc. Simone, amoureuse d'un Irlandais, ainsi que l'impénétrable Placide, qui aspire à marcher sur les pas du frère André, complètent le portrait de cette fratrie pour le moins hétéroclite.

Derrière le comptoir, l'épicier reçoit des confidences, les dames venant colporter les ragots parfois cocasses du voisinage. Cependant, les commentaires sont bien moins drôles à entendre lorsqu'ils concernent sa vie familiale. Surtout s'il s'agit des frasques de ses enfants…

La famille Sansoucy n'a pas un nom prédestiné, car des soucis, elle en a.

Théodore Sansoucy, le père, tien son épicerie-boucherie d'une main de fer, et elle passe souvent avant sa famille. Une famille composée de sa femme, de ses six enfants et de ses trois belles-soeurs. Tout ce petit monde vit sous le même toit, donc autant vous dire que certains jour, il y a des étincelles. A cela vous rajoutez, les convenances de l'époque et les "cancans" des voisines et vous avez une idée de l'ambiance du roman...

Ce premier tome nous présente les différents membres de la famille : le père avec son caractère impulsif, la mère qui fait tampon entre tout le monde, les enfants qui essayent de s'affranchir de leurs parents tout en restant dans leur giron et les belles-soeurs qui mettent leur grain de sel.

On aborde le sujet du chômage à Montréal dans les années 30, la grossesse hors mariage, l'avortement et les décisions souvent prisent en fonction du "quand dira-t-on".

J'ai bien aimé découvrir la famille Sansoucy et leurs problèmes, le tout avec un langage et des expressions typiquement québécoise.

Hâte de voir ce qui va se passer dans le tome 2.